Comme pour les autres affluents de la Biesme, rupture de la continuité écologique en raison de l’érosion régressive qui s’est mise en œuvre sur les affluents de la Biesme suite au redressement passé de la Biesme générant son incision.
Sur le Pairu, outre l’ouvrage RD 2, plusieurs seuils racinaires font également obstacle à la continuité écologique. Les travaux de rétablissement de la continuité écologique consistent à créer un lit méandriforme en aval pour contourner les ouvrages faisant obstacle et rattraper la hauteur de chute cumulée de 2 m sur un linéaire de 170 ml de nouveau lit méandriforme, au lieu d’un linéaire initial de de cours d’eau de 120 ml. La pente moyenne après travaux de création du lit méandriforme est de 1,17 %.
De gauche à droite, les photos montrent la hauteur du seuil (50cm), l'ouvrage en hautes eaux et pour finir sur la dernière photo, le radier en sortie de l'ouvrage 2 mois après travaux.
Pour arriver à ce résultat il a fallu:
-combler l’ancienne fosse
-façonner un méandre du futur lit du Pairu
-une reconnexion du cours d’eau
-profilage à la pelle hydraulique de méandres
Aménagements de diversification et stabilisation du profil du lit méandré : radiers de fond, plats courants, mouilles, disposition de blocs épars. Succession des faciès assurant un maintien pérenne du profil en long souhaité de la rivière et donc de la continuité écologique du ruisseau, ainsi que de multiples habitats.
Radiers et fosses se succèdent. Au total 7 méandres d'aménagées sur ce site long de 170ml, pieds de berges bouturés et pose de clôtures à barbelés installées de part et d'autre du cours d'eau jusqu'à la confluence avec la Biesme.
Deux passages à gué ont également été aménagés pour permettre le franchissement du bétail, leur accès aux trois prés de l’exploitant et leur abreuvement.
- 2 mois après travaux , les souches recépées d’aulnes ou d’érables champêtres reprennent toutes très bien.
- 4 mois après travaux, on constate qu’outre la belle reprise des boutures et la re-végétalisation naturelle des berges et rives, une végétation hélophyte se développe en pied de berge du ruisseau (joncs, glycérie, …)
- il à noter que l'implantation de chaque arbre, chaque essence est préalablement piquetée par le SMAVAS et le maître d’œuvre (avant que l’entreprise procède aux plantations).
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≅≅≅≅≅≅≅≅≅≅≅≅Volontairement aucune essence courante de ripisylve, de type saule, aulne, frêne, … n’est prévue dans les plantations ; qui reviendront naturellement. C’est d’ailleurs ce qui est constaté sur le Pairu, où l’aulne glutineux, aubépine, églantier et d'autres espèces se sont déjà implantés en seulement quelques mois après travaux, de nombreuses autres essences issues de recépage ou de drageons repoussent (érable champêtre, prunellier, …).
Le SMAVAS et le maître d’œuvre ont opté pour une diversification des essences et la plantation d’essences moins courantes en ripisylve : peuplier noir, pommier sauvage, poirier sauvage, tilleul, merisier, chêne pédonculé, érable champêtre, noyer, …
A noter que le piquetage des essences a pris en compte la sensibilité de chaque essence vis-à-vis du caractère hydromorphique du sol.
Le but de cette diversification est également de voir la tolérance et l’adaptation de toutes ces essences par rapport aux conditions édaphiques rencontrées sur la vallée de la Biesme ; en vue notamment des futures plantations en vallée de Biesme si le projet de reméandrage voit le jour…
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