Les zones humides constituent des éléments primordiaux dans le cycle de l’eau à l’échelle de bassin versant et contribuent très largement au bon fonctionnement des cours d’eau. Globalement, il s’agit d’espaces de transition entre la terre et l’eau. Elles sont plus ou moins longtemps inondées par les cours d’eau, une nappe, la mer en situation littorale. La présence d’une végétation spécifique ou les caractères du sol soumis à l’influence de l’eau déterminent la présence des zones humides.
En un demi-siècle, ces espaces ont connu en France une très forte régression du fait de la transformation des paysages ruraux qui s’est opérée avec l’intensification des activités agricoles (drainage des fonds de vallée, reprofilage/redressement des cours d’eau, remblaiement des annexes hydrauliques, retournement des prairies humides,…), l’urbanisation et le développement des infrastructures de transport. Cette évolution des territoires s’est accompagnée d’une perte de biodiversité, et d’une modification du fonctionnement des bassins versants qui réagissent et se vident plus rapidement suite aux précipitations.
Longtemps mal considérées car jugées insalubres par le passé, les zones humides remplissent de nombreuses fonctions indispensables au bon fonctionnement des cours d’eau et plus largement aux territoires. Comparées à des « éponges » ou « des reins » dans les bassins versants, on en distingue communément 3 grands types de fonctions : les fonctions hydrologiques (rétention et redistribution des eaux), chimiques-géochimiques (stockage et transformations des matières minérales et organiques), écologiques (réservoir de biodiversité,…). Elles constituent également des espaces remarquables sur le plan culturel et social permettant la pratique d’activités comme la pêche, la chasse, la randonnée,…