Pourquoi ce projet ?
Le SMAVAS a été sollicité par un particulier ayant comme problématique la déstabilisation d’un chemin menant à sa ferme, longeant le ruisseau actuel, suite à l’effondrement de la berge et l’encaissement du lit d’une partie du ruisseau de Beauchamp.
Dans le cadre de la compétence GEMAPI, le technicien du SMAVAS c’est rendu sur place pour constater les dégâts. Une étude a été réalisée par FLUVIAL IS pour une remise en fond de vallée du ruisseau du Beauchamp sur la commune de Clermont-en-Argonne. Il en ressort que le ruisseau a été déplacé au XIIIème siècle, pour la création d’étangs de pisciculture. Une portion du lit actuel est donc perchée par rapport au fond de la vallée, engendrant une perturbation du fonctionnement hydromorphologique et écologique (incision des fonds, suppression de la connexion aux annexes hydrauliques, érosion des berges…).
L’objectif de l’étude est de remettre le cours d’eau dans le fond de vallée naturel, afin de retrouver un cours d’eau plus naturel, aux formes diversifiées et avec un bon fonctionnement hydromorphologique.
Contexte géologique :
On constate que principalement 3 couches géologiques influencent le fonctionnement des cours d’eau :
– Les Gaizes d’Argonne : Il s’agit d’une couche assez facilement érodable composée de roches siliceuses tendres et poreuses, dont la dégradation produit les « sables verts inférieurs » ;
– Les argiles de Gault : Il s’agit du substratum de la Biesme et ses affluents.
– Sables verts inferieurs de l’Albien : Il s’agit de sables très siliceux provenant de l’érosion des Gaizes
Contexte hydrologique :
Le ruisseau de Beauchamp ne possède pas de station hydrométrique. Une station est présente sur la Biesme à 7 km en aval : « La Biesme au Claon » (code station H605 3010 01).
Le Ruisseau de Beauchamp, du fait des caractéristiques hydrogéologiques de son bassin versant et des fortes pentes du massif d’Argonne qu’il draine, présente des étiages sévères et des crues rapides lors de forts épisodes pluvieux.
Qualité de l’eau actuelle :
L’état physico-chimique de cette masse d’eau est classé comme « mauvais » avec plusieurs paramètres déclassants : le taux et la saturation en oxygène et la présence en excès de phosphore. L’état biologique quant à lui est classé comme « médiocre » avec comme paramètres déclassants les notes I2M2 et IBD. L’état chimique de la masse d’eau est bon. Ce projet permettra d’améliorer la qualité de l’eau grâce à une meilleure oxygénation (auto épuration).